Le territoire est sans doute habité dès les temps préhistoriques, comme l’indique le dolmen de la Grand’Fa brisé en 1931. Et plus encore à l’époque gallo-romaine ainsi que le prouvent le tumulus de la Brousse et les 12 fermiers de cette période repérés par de récentes prospections aériennes. Il entre au XI ème siècle dans l’histoire avec les institutions chrétiennes qui ont laissé des traces écrites. La paroisse dédiée à St Georges existe déjà vers 1100, et elle est confiée en 1179 aux chanoines réguliers de Lesterps (Charente).

Les souterrains-refuges à la Grand Fa et sous la place du bourg témoignent que le Vigeant n’échappe pas au climat d’insécurité qui prédomine au Moyen Age.
Le château situé au sud du bourg est le siège d’une châtellenie aux mains des Fors au XIII ème siècle. Le plus illustre seigneur en est, Yvon Du Fou, chambellan de Louis XI ; son fils François sera chambellan de François 1er. Les Du Fou favorisent l’implantation d’une communauté protestante. A la place de la maison forte, ils élèvent un château qui entre par alliance en 1581 dans les biens des Poussards de Fors. Ceux-ci obtiennent en 1659 que la baronnie du Vigeant soit érigée en marquisat : leur fille Marthe (1623-1665), célébrée par le poète Voiture, a inspiré au Grand Condé son premier et plus pur amour. Marquisat et château sont vendus en 1766 à Antoine Charles Tardieu de Maleissye, descendant en ligne directe du frère de Jeanne D’Arc ; il fait reconstruire dans le goût du XVIII ème siècle, mais n’a pas le temps d’en achever les aménagements intérieurs puisqu’il périt avec ses deux filles en juillet 1794, à Paris, sous l’échafaud.
La Révolution entérine les liens séculaires du Vigeant et de Bourpeuil, qui est un ancien fief limitrophe de l’Isle Jourdain mais où avait existé jusqu’en 1616 une chapelle Saint Michel relevant du prieuré-cure du Vigeant.
Avec 1252 habitants en 1790, la démographie progresse constamment jusqu’à atteindre 2068 habitants en 1896. Le dépeuplement ne se fait sentir que dans les dernières décennies du XX ème siècle.
Entretemps, le Vigeant a connu le martyre du 4 août 1944 et a participé au courant humanitaire avec l’accueil des réfugiés indochinois, puis des harkis, enfin des boat people au camp de la Rye.


Plan/Accès